« Cerise a 16 ans. Elle souffre d’un TDA (trouble déficit de l’attention) sévère. Suivie par un pédopsychiatre à l’hôpital Robert Debré, ancien chef de clinique des hôpitaux de Paris et spécialiste des troubles du neurodéveloppement, elle est sous traitement (Ritaline) depuis février 2023.
Cerise fait de son mieux pour ses apprentissages, travaille beaucoup pour maintenir son niveau. Depuis début 2023, elle bénéficie dans son lycée d’un plan d’accompagnement personnalisé (PAP) avec la mise en place d’un « tiers temps pédagogique ».
Cette année, ma fille doit passer le bac français et nous avons réalisé, comme on l’impose à tous les parents dont les enfants sont scolarisés dans l’enseignement privé, une « procédure complète ».
Notre demande a été refusée par le Rectorat de l’Académie de Paris en novembre 2024.
Nous avons interrogé le Rectorat pour connaitre les raisons motivant l’avis défavorable et comprendre pourquoi son avis médical est contraire à celui d’un spécialiste de l’APHP. Notre interlocutrice nous a répondu que le PAP de Cerise n’étant pas validé par un médecin de l’éducation nationale, il n’était pas valable. Nous lui avons alors proposé de refaire avec elle le PAP de Cerise pour éviter cet écueil – et elle nous a rétorqué qu’il n’existe pas de médecin de l’éducation nationale désigné par la CDAPH (Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées) au Rectorat de Paris pour les établissements privés. Cette réponse nous a sidérés et nous a placés dans une impasse administrative.
Le refus d’aménagement au bac a été notifié par le SIEC le 25 février 2025, au prétexte que « les troubles ne relèvent pas du handicap ». Là encore, nous sommes sidérés, car le trouble dont souffre Cerise la handicape au quotidien. Nous allons faire un recours gracieux qui implique de refaire à nouveau un dossier complet qui ne sera pas différent des dossiers précédents car malheureusement l’état de ma fille ne s’est pas amélioré. »
Propos recueillis par Céline Lis-Raoux