En France Métropolitaine, 3,68 % des enfants et 5,50% des adultes seraient touchés par un trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), selon une étude publiée en août 2023 dans L’Encéphale, une revue scientifique spécialisée en psychiatrie clinique biologique et thérapeutique.
Les enfants atteints ont souvent du mal à se concentrer sur une tâche, à suivre des instructions ou à terminer leurs devoirs. Ils peuvent sembler distraits, voire étourdis. Si l’hyperactivité les concernes, ils ont du mal à rester assis tranquillement, parlent excessivement et leurs mains et pieds sont turbulents, ils se tortillent sur leurs chaises… Impulsifs, les enfants diagnostiqués TDAH ont tendance à peu ou mal réfléchir avant d’agir, ce qui les amène à prendre des décisions hâtives et changer fréquemment d’activités. Ils ont par ailleurs du mal à attendre leur tour lorsque les circonstances l’imposent.
Le diagnostic du TDAH
Le diagnostic de TDAH peut nécessiter différents bilans et consultations. Au préalable, il faut que les symptômes soient présents depuis plus de 6 mois à un niveau alarmant par rapport au développement normal de l’enfant. Ces symptômes doivent se manifester dans différents lieux : à l’école, à la maison, en vacances, lors des loisirs…Ils doivent inférer avec le fonctionnement de l’individu dans sa vie, depuis l’enfance.
Une batterie de tests sont nécessaires avant l’obtention d’un diagnostic fiable : entretien avec les parents, bilan psychologique, neuropsychologie, examen clinique, entretien avec les enseignants… Le parcours peut être long.
Des causes encore mal expliquées
Si les causes précises du TDAH ne sont pas entièrement comprises à ce jour, plusieurs facteurs identifiées semblent contribuer à son développement.
Comme pour de nombreux troubles du neurodeveloppement, il existe des preuves solides que le TDAH a une composante génétique. Si un membre de la famille est atteint de ce trouble, il est plus probable que d’autres membres de la famille le développent également.
L’exposition au tabac, à l’alcool et autres substances toxiques pendant la grossesse peut aussi être un facteur de risque de TDAH chez l’enfant.
Des recherches ont montré que certaines régions du cerveau, notamment celles impliquées dans la régulation de l’attention, peuvent être différentes chez les personnes atteintes de TDAH.
La prise en charge du TDAH
Le TDAH peut bénéficier d’une approche multidisciplinaire par le concours de médecins, psychiatres, psychologues, orthophonistes, psychomotriciens ou encore ergothérapeutes.
Les interventions portent sur le comportement à adopter par les proches et enseignants à l’égard des concernés. Des thérapies individuelles ou de groupe peuvent aider les personnes touchées à mieux canaliser leur attention, leur impulsivité et leur hyperactivité. L’orthophonie atténuer les troubles de la parole.
Un traitement médicamenteux peut être prescrit lorsque l’enfant présente un TDAH suffisamment sévère pour entraver ses apprentissages sociaux et scolaires et lorsqu’il présente une souffrance importante du fait de son trouble.