Aussi vrai que deux plus deux font quatre, les enfants touchés par la dyscalculie peinent à manier les nombres. Elle affecte les aspects procéduraux et conceptuels du calcul et du comptage ainsi que la mémorisation des faits numériques.
Les personnes atteintes de dyscalculie ont donc du mal à compter, dénombrer, chiffrer immédiatement une petite quantité, à faire des calculs. Ils peuvent aussi avoir du mal avec les dates, les horaires, les longueurs et la mémorisation de données chiffrées, telles que les tables de multiplication.
Les causes de la dyscalculie
On attribue la dyscalculie à une anomalie ou à un mauvais fonctionnement du système cérébral responsable de la perception des nombres et des chiffres. Mais comme la plupart des troubles de l’apprentissage, elle est liée à un trouble du neurodéveloppement, dont les causes ne sont pas clairement identifiées. L’hypothèse d’une origine génétique susceptible d’expliquer ce dysfonctionnement a été avancée, mais aucune étude scientifique n’a jusqu’ici été en mesure de l’établir. Il faut savoir que la dyscalculie est rarement un trouble isolé. Dans la plupart des cas, elle est accompagnée d’autres troubles dys, tels que la dyslexie, la dysorthographie, la dysphasie.
La prise en charge
Orthophonie et ergothérapie sont les meilleures alliées des individus dyscalculiques. Une prise en charge adaptée à chacun, permet d’atténuer les difficultés. Comme pour tous troubles de l’apprentissage, plus cette prise en charge est précoce, mieux c’est.
En cas de doute, un médecin généraliste peut orienter vers une prise en charge par un orthophoniste à même d’évaluer le niveau du trouble et les difficultés spécifiques du dyscalculique pour proposer un suivi adapté. Une fois prescrites, ces séances d’orthophonie sont prises en charge à hauteur de 60% par la Sécurité Sociale. Une mutuelle complémentaire peut compléter le remboursement des frais.
L’ergothérapeute pour sa part est à même de réaliser un bilan des capacités visuo-spatiales, motrices, sensitives, cognitives et graphiques de l’enfant. À partir de là, le professionnel peut formuler des recommandations pour aménager le l’environnement familial, scolaire ou professionnel pour accompagner l’enfant vers davantage d’autonomie, d’indépendance et d’épanouissement personnel.
Le recours à un ergothérapeute n’est pas remboursé par la Sécurité Sociale, sauf consultation dans une structure spécialisée ou un hôpital. Certaines mutuelles proposent néanmoins une couverture de ses services.